Nos fondements :
- l’agriculture paysanne
- l’agroécologie
- la souveraineté alimentaire
Par agriculture paysanne, nous entendons une idée de l’agriculture qui s’inscrit dans les critères de durabilité, de respect de l’environnement et de conservation du tissu social.
L’agroécologie peut quant à elle être une discipline scientifique, un mouvement ou une pratique. L’histoire de l’agroécologie a commencé en 1928 avec la première publication qui a utilisé le terme. En agriculture paysanne, cela implique des structures à taille humaine, familiale, limitant les intrants (énergies fossiles et produits phytosanitaires), tendant vers l’autonomie fourragère, avec des pratiques culturales tels que la biodynamie, la permaculture, la culture sur sols vivants,… respectant la nature et ses ressources et travaillant avec elle à la préservation de la biodiversité, la captation de carbone, …
Nous pensons que l’agroécologie paysanne est la base d’un mouvement de transformation sociétale global car l’agriculture touche tous les secteurs d’activité (énergie, transformation, commerce, transport, habitat, éducation, santé, etc.) » et tout.e.s les citoyen.ne.s via leur assiette.
Et enfin la souveraineté alimentaire désigne le droit des populations, de leurs États ou Unions à définir leur politique agricole et alimentaire, sans dumping vis à vis des pays tiers.
La souveraineté alimentaire inclut :
– la priorité donnée à la production agricole locale pour nourrir la population, l’accès des paysan.ne.s et des sans-terre à la terre, à l’eau, aux semences, au crédit. D’où la nécessité de réformes agraires, de la lutte contre les OGM (organismes génétiquement modifiés) pour le libre accès aux semences, et de garder l’eau comme un bien public à répartir durablement.
– le droit des paysan.ne.s à produire des aliments et le droit des consommateurs à pouvoir décider ce qu’ils veulent consommer, qui le produit et comment.
– le droit des États à se protéger des importations agricoles et alimentaires à trop bas prix, des prix agricoles liés aux coûts de production : c’est possible à condition que les États ou Unions aient le droit de taxer les importations à trop bas prix, s’engagent pour une production paysanne durable et maîtrisent la production sur le marché intérieur pour éviter des excédents structurels.
– la participation des populations aux choix de politique agricole.
– la reconnaissance des droits des paysannes, qui jouent un rôle majeur dans la production agricole et l’alimentation .