17/10/2016- Un document légal présenté au Tribunal Monsanto souligne le fait que les États sont aussi responsables de ne pas respecter leurs obligations de protéger les citoyens contre les violations de droits humains et fait la lumière sur la responsabilité de la multinationale en regard du droit pénal international.
A cette occasion, FIAN International, La Via Campesina et CCFD-Terre Solidaire présentent une communication en tant qu’amicus curiae , qui examine l’applicabilité du droit international des droits de l’homme aux cas qui impliquent l’entreprise. Avec une référence au droit à l’alimentation et à la nutrition tel que reconnu par le droit international des droits de l’homme, cette contribution présente les obligations territoriales et extra territoriales en matière de droits humains que les États doivent respecter en ce qui concerne la protection contre les dommages causés par les activités de Monsanto. De manière générale, l’amicus curiae souligne la nécessité d’approfondir l’analyse de la responsabilité des États vis-à-vis des violations des droits humains commis par des entreprises opérant sur leur territoire. Il souligne également que les entreprises devraient être tenues responsables en vertu du droit pénal, administratif et civil.
La requête amicus curiae a appelé le Tribunal à, entre autres :
L’amicus curiae, soumis au Tribunal le lundi 10 octobre et symboliquement remis au greffier du Tribunal au cours de la session, sera traitée par les 5 juges de renommée internationale en charge de rendre un avis consultatif. Leur avis juridique sur les dommages environnementaux et en lien avec la santé causés par la multinationale devrait être publié au cours du mois à venir.
FIAN International espère que les résultats du Tribunal et les discussions tenues au cours de l’Assemblée populaire contribueront à faire avancer le droit international qui tient les États responsables de leur incapacité à protéger les droits de l’homme. De même, il est attendu que cela puisse aider à renforcer les structures existantes ou à créer de nouveaux mécanismes pour tenir les sociétés transnationales responsables des violations des droits humains qu’elles commettent.
Télécharger la requête : http://www.fian.be/IMG/pdf/amicus_curiae_monsanto_tribunal_fin.pdf
Parallèlement à ces développements, le processus vers un traité sur les sociétés transnationales et autres entreprises en matière de droits de l’homme, dont la deuxième session de négociations aura lieu la semaine prochaine au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, sera d’une importance cruciale.
Signez notre pétition pour un traité contraignant pour les entreprises transnationales !