Communiqué de presse du 15/05/2015.
A la ferme MUNNIX, plusieurs générations se sont succédées pour produire et vendre des
fromages de Herve au lait cru, sans avoir jamais engendré la moindre intoxication
alimentaire et à l’entière satisfaction de tous ses clients. Il s’agit d’un savoir-faire patrimonial
propre au Pays de Herve.
Aujourd’hui, l’existence de la fabrication de fromage de Herve au lait cru de cette ferme est
remise en cause par l’AFSCA qui, suite à des contrôles répétitifs, a décelé la présence
d’une infime quantité de Listéria Monocytogènes dans quelques fromages et ce, dans des
limites totalement acceptables selon la réglementation européenne actuellement en vigueur.
Toutefois, l’AFSCA exige aujourd’hui l’absence totale de Listéria Monocytogènes dans les
produits artisanaux fabriqués au lait cru.
Parmi toute une série de documents disponibles sur le site internet de l’Agence Fédérale de
la Sécurité de la Chaîne Alimentaire (AFSCA), figure une publication officielle précisant
l’approche belge concernant la sécurité alimentaire au cours de ces dix dernières années.
Dans l’introduction de cette publication, on peut lire : « Voilà déjà plus de 10 ans que
l’AFSCA oeuvre dans l’intérêt du consommateur et des entreprises. L’AFSCA est souvent
considérée parmi les services publics comme un exemple de professionnalisme et de
transparence, la culture de l’entreprise étant dès le départ fortement orientée vers les
résultats. Les articles dans la presse quotidienne témoignent de sa visibilité et de son
efficacité en progression constante».
Ces belles affirmations sont totalement contredites par le comportement de l’AFSCA
notamment concernant la fromagerie MUNNIX. En effet, les activités de cette dernière ne
semblent plus être qu’une question de quelques jours, non pas pour une question de
rentabilité mais simplement parce que cette institution publique se retranche derrière une
réglementation qu’elle interprète unilatéralement à sa façon pour justifier l’ensemble de ses
actes.
Manifestement, il semble ici que le souci de l’AFSCA est de ne pas perdre la face à
l’échelle nationale, voire à l’échelle internationale, quand on voit la façon outrancière dont
elle agit et s’exprime dans certains médias pour rendre compte de cette situation.
Il faut savoir qu’une descente de l’AFSCA, escortée par la police, a eu lieu ce mercredi
13/05/2015 dans cette ferme. Les agents de l’AFSCA ont tenté, en vain, d’intimider le
producteur José MUNNIX, en l’intimant de signer un Projustitia auto-incriminant.
De plus, lors de cette descente, les représentants de l’AFSCA ont voulu le forcer à rédiger
un communiqué de presse -à valider par elle- destiné à être communiqué à l’ensemble des
médias dans lequel José Munnix reconnaissait que son fromage est “potentiellement
dangereux”.
Cet organisme aurait alors pu proclamer haut et fort l’excellence de son travail et être
complètement blanchi de tous ses dysfonctionnements dans cette affaire. Les agents de
l’AFSCA ont également remis à José MUNNIX, en présence de plusieurs témoins, une
série de documents afin de parfaire leur montage administratif en cours, sur l’ensemble de
ce dossier pour d’éventuelles poursuites judiciaires.
Au regard de l’évolution de ce dossier, la Fromagerie MUNNIX se réserve le droit de
déposer plainte à l’encontre des actes irréguliers commis par l’AFSCA lors de sa dernière
descente ainsi que pour d’autres chefs d’accusation tels que abus de pouvoir, tentative
d’intimidation, diffamation …
Le fond du problème est de savoir quelle qualité de nourriture on souhaite fournir à la
population de demain puisque certaines institutions semblent avoir oublié que le lait
pasteurisé ouvert à la contamination microbienne est bien plus dangereux à la
consommation par son absence totale de barrière microbienne naturelle auquel le lait cru est
à même de faire face du fait de la présence microbienne déjà existante. Dès lors, un
produit au lait cru est mieux à même de contrer la présence de Listéria
Monocytogènes du fait de son environnement enzymatique et microbien présent,
contrairement au produit pasteurisé dont l’absence microbienne naturelle est un
véritable boulevard à ses effets pathologiques.
Dans notre région, l’AFSCA fait preuve d’une efficacité destructrice redoutable en
poussant à la cessation d’activité toute une série de petits artisans, de petits indépendants ou
de petites PME (voir la presse régionale à ce sujet) dont le seul tort est d’être soucieux de
fournir des produits naturels de qualité à la population. Celle-ci étant de plus en plus en
quête d’une alimentation plus saine produite par des artisans locaux. Là où l’AFSCA
devrait soutenir et encourager dans le respect de l’indépendance du producteur, de son
savoir-faire ainsi que des règles en la matière bien interprétées; à l’inverse, force est de
constater qu’elle détruit ou soumet ces petits artisans à ses diktats au-delà du respect de
règles en la matière et de l’humain.
Peut-on en dire autant de la production alimentaire des grands lobbys industriels d’où sont
issus bien souvent les normes édictées en matière alimentaire à l’échelon européen (voire la
réglementation sur la Listéria Monocytogènes ) et dont le seul soucis est la rentabilité et le
profit à court terme au détriment bien souvent de la population touchée par les différents
scandales alimentaires. Tout cela, avec la totale collaboration des organismes chargés
d’assurer la mise en application de ces normes, dont l’AFSCA. Cette institution ne fait
aucune distinction entre un aliment naturel et les produits industriels. Son eldorado semble
être un environnement aseptisé où s’accumulent les allergies, l’obésité, l’anémie ou
l’immunodéficience, voire de nombreux cancers …
Au vu de l’approche prônée sur le terrain par l’AFSCA sur le territoire belge pour les dix
prochaines années, un monde aseptisé et inondé de produits insipides est en train de voir le
jour. Ce sera le royaume des grandes multinationales et de leurs satellites qui se réjouiront
probablement de la disparition totale des petits producteurs locaux. A moins que les
dirigeants politiques ne décident de revoir le fonctionnement de l’AFSCA en adoptant des
normes spécifiques pour les artisans locaux, tout en évitant un hygiénisme contreproductif à
tout point de vue. La pétition qui circule actuellement sur internet (https://
15719.lapetition.be/ plus de 4000 signatures en deux jours) atteste que de nombreux
citoyens attendent une réaction en ce sens de la part des autorités concernées.
Des décisions d’aujourd’hui dépendront la santé et le bien-être des générations futures.
José MUNNIX, producteur d’un fromage fermier au lait cru.