Le pays possède une expertise nucléaire de pointe, réputée dans le monde entier. Cette expertise représente un intérêt particulier pour des pays tels que la Chine ou le Japon.
Incidents et pannes à répétitions
Nos centrales nucléaires, comme toutes installations industrielles, ont toujours connu des pannes et incidents divers. Mais ces dernières années, suite au vieillissement de nos réacteurs, ces événements se multiplient de plus en plus. Jusqu’au jour où un enchaînement d’incidents entraînera un accident grave. Ce n’est pas parce que nous avons une assez longue expérience du nucléaire industriel, que nous sommes à l’abri de ce genre de catastrophe.
Pour rappel, nos réacteurs ont été conçus pour fonctionner 30 ans. La loi de sortie du nucléaire leur attribuait déjà une durée de vie de 40 ans. Maintenant, notre gouvernement veut les faire fonctionner jusqu’à 50 ans. Il s’agit d’une décision idéologique et dogmatique qui ne tient absolument pas compte de la réalité physique et industrielle des composants de nos centrales !
Inquiétudes de nos voisins
En ce moment, la Belgique inquiète fortement nos voisins. Les centrales belges ne sont plus du tout sûres. Les luxembourgeois, les néerlandais et les allemands questionnent les autorités belges, et veulent participer aux contrôles de sûreté de nos réacteurs séniles ou fissurés.
Exigences de sécurité revues à la baisse
Malgré les nombreux incidents, les exigences de sécurité ont été revues à la baisse. En effet, l’AFCN2 a plusieurs fois réduit ses exigences de sécurité, celles-ci étant considérées comme trop onéreuses ou trop difficiles par l’exploitant Engie-Electrabel. Malgré des résultats de tests et contrôles peu convaincants, l’AFCN autorise le redémarrage de Doel 3 et Tihange 2 dont les cuves sont fragilisées par des milliers de fissures dont l’origine et l’évolution ne sont toujours pas clairement déterminées.
Conflits d’intérêts et manque d’indépendance
L’AFCN est chargée du contrôle et de la sécurité nucléaires en Belgique. Mais son directeur est un ancien patron de la centrale de Doel. Cela pourrait poser quelques questions quant à l’indépendance et la neutralité de l’AFCN.
Comprimés d’iode
Concernant la Belgique, l’AFCN préconise un nouveau périmètre de sécurité qui s’étend à 100km autour des centrales nucléaires. Dans cette zone, il est nécessaire d’avoir en permanence des comprimés d’iode en cas d’accident nucléaire. Seulement 0,2% du territoire belge est situé en dehors de ce nouveau périmètre. Il s’agit surtout d’un moyen de communication destiné à rassurer artificiellement la population. De plus, pour que ces pilules puissent saturer la thyroïde en iode non radioactif, et donc empêcher de fixer l’iode radioactif, il faudrait que la pilule soit ingérée 8h avant l’arrivée du nuage radioactif. Enfin, ces comprimés ne protègent que de l’iode radioactif et non de tous les autres éléments radioactifs (Césium, Strontium, Uranium, Plutonium, etc.).
Manque de démocratie
Les discussions et les décisions concernant les centrales nucléaires se font toujours de manière confidentielle. Les informations communiquées ne sont ni complètes, ni transparentes, et l’avis des populations locales n’a jamais été pris en compte.