Un Etat de droit doit garantir l’accès à la justice à chaque citoyen. L’accès à la justice et à la remédiation est inscrit depuis 2011 dans les Principes directeurs des Nations Unies (UNPG) relatifs aux entreprises et aux droits de l’Homme. Pourtant, les 5.000 ayants droit dans l’effondrement du Rana Plaza (les familles des 1.138 tués et les plus de 2.000 blessés) ne doivent leur indemnisation à aucun mécanisme institutionnel légal mais bien à une mobilisation internationale acharnée durant deux pleines années, pour que les entreprises clientes du Rana Plaza contribuent au fonds d’indemnisation. Qu’attendent donc les Etats – pas seulement le Bangladesh mais bien tous les Etats ! – pour garantir l’accès à la justice et à la remédiation aux personnes dont les droits ont été violés du fait de pratiques d’entreprises vis-à-vis de leurs filières d’approvisionnement ?
