Deuxième phase de mobilisation à Genève, du 24 au 29 octobre. Durant les trois derniers jours, l’Assemblée des Peuples du Tribunal Monsanto, à La Haye, a été le théâtre d’un grand rassemblement de mouvements sociaux, d’organisations de la société civile et de chercheurs venus des quatre coins du monde, déterminés à mettre un terme à l’impunité de Monsanto et de toutes les multinationales. En ce 16 octobre – Journée Mondiale de la Souveraineté Alimentaire – La Via Campesina souhaite souligner l’importance de cette lutte pour reprendre nos droits et nos systèmes alimentaires des mains des transnationales.
Avec le soutien d’alliés et de nombreux des mouvements sociaux, La Via Campesina a animé une série d’ateliers portant sur les moyens de contrer le pouvoir croissant des multinationales. Dans ce cadre, tous ont reconnu l’urgence d’implémenter des instruments légaux contraignants pour restaurer et garantir la Souveraineté des Peuples et mettre un terme aux crimes contre l’humanité commis par les multinationales et les gouvernements complices. Nous avons travaillé sur les défis que devra relever le réseau de centaines d’organisations qui soutiennent le Traité Contraignant. Ce processus, entamé aux Nations Unies, vise à renforcer le cadre légal nécessaire pour que les transnationales soient tenues responsables de leurs violations des droits humains. Pour cette raison, nous invitons les participant.e.s du Tribunal Monsanto et les mouvements sociaux du monde entier à la deuxième phase de mobilisation à Genève, du 24 au 29 octobre.
A La Haye, notre délégation – composée de paysan.e.s venu.e.s d’Inde, de France, du Burkina Faso, du Brésil, d’Andalousie, de Côte d’Ivoire et du Maroc – a partagé ses expériences de lutte et solidarité avec des militant-e-s issus des mouvements sociaux venus des quatre coins du monde. Toutes les facettes des méfaits de Monsanto et des autres multinationales de l’agroindustrie – leurs OGM, leurs agrotoxiques, leurs méthodes d’accaparement des ressources, de la terre, de l’eau et de la biodiversité – ont été débattues. Face à ce constat, La Via Campesina insiste sur la nécessité de promouvoir l’agroécologie et sur l’importance de l’adoption de la Déclaration des Droits des Paysannes et des Paysans, un processus actuellement en cours aux Nations Unies.
La convergence – géographique comme sectorielle – des luttes, célébrée à l’occasion de la Journée Mondiale pour la Souveraineté Alimentaire, est réelle. Aussi réelle que les exemples prometteurs de résistance et de victoires tout autour du globe. Les initiatives consolidées ce week-end pour réclamer la Souveraineté des Peuples et démanteler le pouvoir des multinationales forment une bataille gagnée dans le combat à mener pour récupérer nos systèmes alimentaires et notre souveraineté, confisqués par les multinationales.
GLOBALISONS LA LUTTE ! GLOBALISONS L’ESPOIR !