Des jeunes du MAP s’impliquent en perspective de la COP21 !

Lors du premier week-end de septembre, les jeunes paysans et paysannes des organisations membres d’ECVC se sont rassemblés pendant 3 jours à Chamelet, dans la région Rhône-Alpes en France. L’objectif de ce week-end était de se positionner, en tant que jeunes paysans, par rapport à la COP 21 et d’envisager certaines mobilisations. Deux de nos jeunes, Johanne Scheepmans et Cyrille Guiot, ont pu participer à ce week-end.

Cette 21eme conférence des parties, subsidiée en partie par de grosses multinationales, aura lieu du 30 novembre au 11 décembre à Paris. Il s’agit pour beaucoup d’organisations environnementales et paysannes d’une occasion importante pour se mobiliser sur la question du climat et contre l’industrialisation de l’agriculture.

La COP21 s’inscrit dans un cycle de conférences ayant débuté en 1992 à Rio, Brésil. Nous n’en sommes donc pas à la première édition. Pourtant, en presque 25 ans de négociation, nous avons connu une hausse des émissions de CO2 de 60%. Nous sommes donc très loin des réductions annoncées.

Ne nous voilons pas la face… Nous n’avons que peu d’espoirs par rapport aux résultats de ces négociations. D’autant plus que celles-ci ont en réalité débuté à la sortie du cycle de conférences ayant eu lieu au Danemark en 2009. L’inertie au changement du système politique nous sera, une fois encore, démontrée.

Lors des conférences de 2009 au Danemark, un grand nombre d’organisations environnementales, de syndicats se sont mobilisés pour tenter d’influencer les négociations et ainsi se diriger vers des solutions environnementalement intéressantes et résilientes (en oppositions aux fausses solutions proposées par de nombreuses multinationales). Il y avait à cette époque beaucoup d’espoirs quant aux résultats de ces négociations. Malheureusement ces résultats étaient très loin des espérances des activistes. Cette déception a néanmoins réaffirmé quelque chose en quoi nous croyons vraiment: n’attendons pas la politique pour changer le système. Allons de l’avant, nous en tant que citoyens, paysans, organisations afin de proposer des solutions qui sont socialement et environnementalement justes et de mettre ces solutions en application. Ce sera d’ailleurs dans cet état d’esprit que nous affirmerons nos positions lors de la COP21.

Le positionnement du MAP et d’ECVC est clair. Nous voulons certes développer un système plus écologique mais nous ne voulons pas nous limiter à cet aspect. En effet, nous estimons que n’obtiendrons un système durable que si l’on prend en compte la nécessité du développement d’une justice sociale à l’échelle européenne certes mais aussi à l’échelle internationale. Nous estimons que sans changement radical des principes qui gouvernent notre monde, nous n’obtiendrons que des solutions partielles non pérennes dans le temps.

A notre échelle et dans nos domaines, nous proposons donc une agriculture paysanne qui s’inscrit dans la démarche agroécologique et qui opte pour une souveraineté alimentaire à l’échelle internationale. Contrairement aux systèmes industriels, grands consommateurs d’énergie fossile et d’intrants et socialement peu responsables, notre agriculture se voit être socialement responsable et respectueuse de son environnement.
Un article de Cyrille Guiot.