Dans le cadre de la COP21, plusieurs associations se sont rassemblées pour lancer un appel de « boycott de l’élevage intensif » Cette campagne appelle non pas à adopter un régime stricte végétalien mais à redonner du sens à l’élevage et de la valeur au métier d’éleveur paysan. Deux notions qui ont été mises à mal par les orientations dévastatrices de l’industrie de la viande dans sa course au productivisme et à la rentabilité à tout prix. Une tendance capitaliste de l’élevage qui voit des conséquences sur le métier d’éleveur, la qualité de la viande, le bien-être animal mais également sur le climat. L’industrie viandeuse est responsable de 15 à 20% des émissions de méthane dont l’effet de serre est 23 fois supérieur à celui du CO2. A cela s’ajoutent les émissions dues aux transports, à l’emballage et à la transformation. Sans compter la déforestation engendrée par la culture intensive de soja et maïs en vue de nourrir le bétail que nous retrouverons dans nos assiettes, 2 à 3 fois par jour pour certains carnivores invétérés. Pesticides et fertilisants sont les traitements quotidiens de ces terres mortes destinées à nourrir des animaux en cage. Or, un autre élevage est possible ! Les paysans s’y inscrivent depuis des millénaires. Mais l’initiative paysanne doit coexister avec la volonté des consommateurs de conscientiser leurs habitudes de consommation et d’acter pour la transition alimentaire. Une campagne et un argumentaire que le MAP a co-signé et que nous vous invitons à découvrir. Plus d’informations